[ ARTICLE ] Les Français & le Kebab
De la viande (veau, poulet, dinde…), enfermée dans un pain (rond, pita, dürüm…), accompagnée du célèbre trio salade-tomate-oignon, et d’une sauce (blanche, samouraï, harissa…) : voici la recette gagnante du Kebab !
CHD Expert a mené l’enquête sur ce sandwich nous venant d’Allemagne, et vous propose un rapport d’étude complet comprenant un panorama de marché ainsi qu’une enquête consommateurs complète. Retour sur les points clés de cette étude.
Le Kebab, un sandwich qui rassemble
A l’origine, la viande de kebab nous vient de Turquie. La légende raconte que les soldats ottomans du Moyen-Âge utilisaient leurs épées pour griller des morceaux de viande à la verticale.
Le sandwich « Döner Kebab » apparaîtra en 1971 grâce à deux frères turcs installés à Berlin qui ont eu l’idée de mettre de la viande de kebab grillée dans un sandwich avec des crudités. Un sandwich facile à transporter, et en adéquation avec le mode de vie des berlinois.
Le kebab est très apprécié chez les jeunes. En effet, 1 consommateur sur 2 âgé de 18 à 34 ans a consommé 1 à 3 kebabs sur le mois de Mars 2017 dans un point de vente 100% Kebab.
Pour cette génération, le kebab possède un bon rapport prix/faim : il est abordable (en moyenne 6€ pour une formule kebab, frites et boisson), et « cale » les estomacs. Ce sandwich fait également partie intégrante de la culture nocturne, il est très courant chez les jeunes d’aller manger un kebab en fin de soirée…ou de nuit.
Les exploitants ont bien cerné ce type de consommateurs et proposent ainsi des horaires d’ouverture élargis.
Les habitudes de consommation des français autour du kebab
On distingue surtout deux types de points de vente : ceux qui proposent uniquement du kebab, et les snacks qui proposent également d’autres plats tels que des pizzas, des burgers, des tacos… Sur le mois de Mars 2017, les français ont été plus nombreux à déguster leur kebab dans un point de vente 100% dédié à ce sandwich que dans un point de vente multi-produits.
Plus d’un tiers des consommateurs français préfèrent déguster leur kebab au moment du dîner. Un sandwich peut-être un peu trop calorique pour être mangé le midi, pendant la pause déjeuner ?
La consommation de desserts après un kebab n’est clairement pas une institution comme cela peut l’être après un burger. A propos de ce sandwich « concurrent », notre étude révèle qu’une part non négligeable des français préfère le kebab au burger !
Qu’en est-il des accompagnements (frites, blé, riz, salades…), des sauces (blanche, harissa, samouraï…) et des boissons (marques & types de boissons les plus consommées) ?
Vous trouverez toutes ces réponses au global et par typologie de consommateurs dans notre rapport d’étude déjà disponible.
Selon Nicolas Nouchi, Global Head of Market Research : « Le kebab reste un univers très traditionnel depuis plus de 30 ans en France. Il est encore très ethnique, communautaire et sur les mêmes basiques. C’est encore très opaque ! Il est même très complexe d’arriver à mesurer numériquement cet univers si l’on inclut la multitude de snacks qui proposent notamment du Kebab. Toutefois, notre étude nous permet d’identifier quelques éléments saillants de mutation de l’univers : – Une poussée qualitative avec des points de vente plus respectueux de l’hygiène et plus transparents. – Une démocratisation du Kebab où tous les consommateurs sont concernés et où l’on peut commencer à identifier des exploitants qui ne sont pas tous d’origine turques, grecques ou maghrébines. – Une ouverture de quelques concepts qui se développent ou vont se développer sous la forme d’enseignes. Le Kebab n’est plus une tendance de consommation, il fait partie du paysage de la restauration rapide française. On peut imaginer quelques changements dans les années à venir avec notamment le développement du tacos, qui ne trouve pas uniquement son origine en France dans l’engouement pour la nourriture mexicaine, mais également dans l’ingéniosité d’exploitants de Kebabs qui cherchent à se diversifier. »